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Ars Musica - L'Art de la Musique

Mozart 3

 

Pensées des poètes, écrivains et philosophes

« La musique me paraissait être dans l’enfance ». Honoré de BALZAC, Gambara, 1846.

« Au seuil de ma vie, au premier temps de mon enfance, je vois dans le brouillard quelques formes émouvants, des choses qui se prolongent en musique, du romanesque, des nuées intéressantes, des fées, des images d’or et d’argent, du plaisir ». Maurice BARRÈS, Mes Cahiers : t. 10, 1914.

« Malgré tout, j’en goûte la musique, sans doute à cause des souvenirs d’enfance qu’elle éveille en moi ». Julien GREEN, Journal : t. 1 : 1928-1934.

« Qui berça mon cœur / Chantent les souvenirs / De ma tendre enfance / Chantent tout les beaux jours / à jamais enfuis / Et comme les bergers / Des montagnes de France / Chantent le ciel léger / De mon beau pays ». Charles TRENET, Mes jeunes années, 1949.

« Il me fallut des saisons pour entendre la musique : le piano noir de la chanteuse de velours était le même qui ruisselait larmes et soupirs dans mon sommeil d’enfance oubliée, ou s’échappait par les fenêtres entrouvertes dans les allées de lointains jardins ». Marie CHAIX, L’âge du tendre, 1979.

« On ne brûle pas la musique, ni l’enfance, ni la sculpture ». Gisèle BIENNE, Le Silence de la ferme, 1986.

« Il faudrait renaître une vie pour la peinture, une autre pour la musique». Jules RENARD, Journal, 1910.

 « Les différentes voix s’unissent dans la mélodie : l’une résonne gaie, vivante, sûre de la victoire, tandis que l’autre paraît encore se débattre dans les ténèbres au milieu d’un combat plein de mélancolie… c’est l’expression la plus nette et la plus parfaite de la vie intérieur … » Maurice BARRÈS, Mes Cahiers : t. 10 : 1913 – 1914.

 « Il y a simplement la mélodie continue de notre vie intérieure, - mélodie qui se poursuit et se poursuivra, invisible, du commencement à la fin de notre existence consciente ». Henri BERGSON, La Pensée et le Mouvant. Essais et conférences, 1934.

 « Heureusement que la mélodie vit hors du texte, de sa vie propre, ne se confinant pas dans les débats de tribu, mais s’étendant à toute la terre, chantant l’angoisse des temps à naître, aussi bien que celle des époques présentes et des âges morts ». Joris-Karl HUYSMANS, En route, 1985.

« Encore faut-il, selon le même principe dichotomique qui se répète à l’infini, distinguer dans la mélodie elle-même, un principe de vie et de mort ». Jacques DERRIDA, De la grammatologie, 1967.

« Pour que la vie ait l’unité d’une mélodie, il faudrait vraiment que chaque note retienne les précédents et engendre les suivantes » Paul RICOEUR, Philosophie de la volonté : Le Volontaire et l’involontaire, 1949.

 « Que toute sa vie, en un mot, eût été comme une mélodie secrète et particulière qu’il eût composée avec ses mains ». Gustave FLAUBERT, La Première éducation sentimentale, 1845.

 « J’ai tant de bonheur quand une négresse chante : quels sommets n’atteindrais-je point si ma propre vie faisait la matière de la mélodie ». Jean-Paul SARTRE, La Nausée, 1938.

 « Le musicien qui vit en créateur un tableau, une poésie ou une émotion (pour un artiste, ‘‘vivre en créateur’’, c’est transformer un phénomène de la vie courante en phénomène esthétique), les exprime dans une mélodie ». Serge LIFAR, Traité de chorégraphie, 1952.

« La musique s’est mêlée à toute ma vie et à ce point qu’il me serait difficile de concevoir l’une sans l’autre ». Julien GREEN, Journal : t. 2 : 1935 – 1939.

 « Si j’ose, après tant d’années, raconter les traverses de notre vie sans éclat, c’est que la musique est là, partout présente, jaillissante ». Georges DUHAMEL, Chronique des Pasquier. 2 . Le Jardin des bêtes sauvages, 1934.

« Liberté, joie, invention : tout ce qui manquait à ma vie, je pouvais l’entendre dans sa musique ». Grégoire BOULLIER, Rapport sur moi, 2002.

«Qui nous fera une musique pour toutes les heures de la vie ? » Romain ROLLAND, Jean-Christophe : Les Amies, 1910.

« Qu’attend-on de la vie sinon un peu de musique ? » Louis ARAGON, Les Voyageurs de l’impériale, 1947.

 « La musique suspend à elle-même toute notre vie ». ALAIN, Propos, 1936.

« Ma musique, c’est la vie ». Marcel ACHARD, Jean de la Lune, 1929.

 « La vie est une musique ». Jean-Louis BORY, Un prix d’excellence, 1979.